Chapelle de l’Ermitage
Un événement : le 9 septembre 1690
La chapelle de l’Ermitage, également appelée chapelle de l’érable en raison d’un gros érable qui se trouvait à proximité, fut d’abord l’objet de plusieurs événements particuliers dans la vie de Benoîte Rencurel. On lit dans les Manuscrits du Laus : « Le 9 septembre (1690), les démons portent Benoîte à l’Erable, la menacent incessamment de faire mourir une personne qu’elle considérait beaucoup, pour le bien de l’église du Laus. Ce qui lui fait de très grandes peines ». La bergère y fut donc particulièrement attaquée par l’Esprit du Mal, cherchant à la faire désespérer.
Mais on lit aussi cet autre événement : « Le démon portant Benoîte à Notre-Dame de l’érable dans un froid insupportable, l’ange lui ouvre la chapelle et la ferme dedans, jusqu’à ce qu’elle fût un peu remise ». Et même : « Le démon porte Benoîte à Notre-Dame de l’Érable ; il pleuvait à verse. L’ange lui ouvre la chapelle, dit le chapelet avec elle : il commence, elle répond ». Face aux attaques démoniaques, l’ange gardien de la bergère est là, présent auprès d’elle en toutes circonstances. Par leur commune prière du chapelet, Benoîte et son ange sont unis et la bergère ne craint plus rien des assauts de Satan et ne se laisse pas aller au désespoir.
Cette chapelle présente une autre particularité : ce fut la chapelle du frère Aubin, ami de Benoîte et l’un des quatre auteurs des Manuscrits du Laus. On l’appelle ainsi « l’ermite de l’érable », d’où aussi le nom de cette chapelle : La chapelle de l’ermitage.
Ce lieu est enfin un lieu privilégié de prière pour les défunts. À l’intérieur de la chapelle, sur la gauche, une plaque cite une parole biblique du 2e livre des martyrs d’Israël : « S’il n’avait pas espéré que ceux qui avaient succombé ressusciteraient, la prière pour les morts était superflue et absurde. Mais il jugeait qu’une très belle récompense est réservée à ceux qui meurent avec piété : c’était là une pensée religieuse et sainte. Voilà pourquoi il fit ce sacrifice d’expiation, afin que les morts soient délivrés de leurs péchés » (2 Ma 12,44-46)
Un message pour aujourd’hui
La prière avec les anges : priez-vous le chapelet avec votre ange, comme Benoîte ? L’histoire du Laus rapporte que l’ange commençait la prière et que Benoîte répondait : son ange se chargeait donc de la parole angélique : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous », qui est la parole de l’archange Gabriel lors de l’Annonciation à Marie. Puis Benoîte prend le relai, pour dire la parole d’Élisabeth lors de la Visitation : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes… » C’est une invitation à prier nous aussi le chapelet avec notre ange gardien, afin de prendre davantage conscience et d’expérimenter la présence des anges dans notre prière. C’est ce que nous goûtons aussi à la messe par le chant du Gloire à Dieu et le chant du Sanctus.
La prière pour les défunts : selon la parole du 2e livre des martyrs d’Israël, la prière pour les défunts est une belle pensée et même un devoir pour le croyant. Nous sommes appelés à prier tous les jours pour que les défunts qui ne sont pas encore au Paradis puissent y accéder sans tarder.
Une proposition de démarche
Dans la chapelle, priez une dizaine de chapelet « avec votre ange ».
Sur chaque grain, en priant un Je vous salue Marie, vous pouvez penser à une personne différente, qui est décédée et que vous confiez au Seigneur par l’intercession de la Vierge Marie et des anges.