La chambre de Benoîte

Un événement : en l’année 1673.

     Lors des 9 premières années d’apparitions, Benoîte continue à habiter au cœur du village de Saint-Etienne d’Avançon, à 6 kilomètres du Laus.
Elle vient à pied pour accomplir sa mission au sanctuaire ou elle reste loger chez l’habitant. En 1673, elle s’installe dans le hameau du Laus.
Elle peut ainsi accueillir les pèlerins avec davantage de disponibilité encore. Sa porte est toujours grand ouvert, comme on le signifie aujourd’hui encore en la laissant ouverte jour et nuit. C’est le signe de sa grande disponibilité aux plus pauvres et aux pèlerins qui venait ici solliciter son aide.
C’est aussi dans sa chambre que Benoîte passe des heures à prier pour les pécheurs. C’est encore là qu’elle subit de terribles attaques démoniaques et reçoit un formidable soutien angélique qui lui permet de résister à la tentation de désespérer.

Un message pour aujourd’hui.

     Porte ouverte et cœur ouvert : Du temps de Benoîte, comme aujourd’hui encore, la porte de sa chambre est toujours ouverte vers l’extérieur. C’est un rappel de notre mission de disciples du Christ :
être toujours disponibles à ceux qui en ont besoin, en n’oubliant pas qu’en servant ceux qui sont dans le besoin, c’est le Christ Lui-même que l’on sert : « Ce que vous avez fait à l’un de ces petits d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40).

     « Retire-toi dans ta chambre » : Jésus-Christ donne plusieurs conseils sur la prière, dont celui-ci : « quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, et parle à ton Père qui est là dans le secret » (Mt 6,6).
La vie spirituelle nécessite de prendre ces temps à l’écart, consacrés à Dieu, pour le rencontrer en vérité.

     Le combat spirituel : la chambre de Benoîte fut aussi le lieu de forts combats spirituels.
Par exemple, « les démons lui ont parlé dans sa chambre deux fois toutes les semaines, l’entretenant toujours de leurs vilains et infâmes discours, qui la troublent plus que tout le reste.
Dans ce temps-là, l’ange lui est apparu trois fois pour lui donner courage à bien combattre ces tisons d’enfer, et il les chasse de sa chambre. »
La chambre de la bergère est ainsi comme une image de notre intériorité, où les démons cherchent à nous troubler et où les anges font place nette pour que nous retrouvions la paix.

Une proposition de démarche.

     La porte de la chambre de Benoîte : en passant cette porte, vous pouvez vous décider à ce que la porte de votre cœur reste toujours ouverte aux cris du monde.

     Le coffre de prière : en regardant ou en touchant le coffre sur lequel Benoîte s’appuyait pour prier, vous pouvez demander la grâce d’un plus grand désir de prier et les dispositions intérieures pour vous tenir à des temps de prière réguliers. Vous pouvez aussi trouver en ce lieu la force de lutter contre les tentations démoniaques et de vous appuyer sur le soutien angélique.

     Le lit de Benoîte : c’est dans ce lit, très restauré par la suite, que Benoîte meurt le 28 décembre 1718. On rapporte qu’elle « décéda joyeusement ». La bergère du Laus avait foi en la puissance de vie de Dieu ; elle savait qu’elle allait contempler éternellement ce qu’elle avait seulement aperçu lors des apparitions. Par l’intercession de Benoîte, vous pouvez demander la grâce d’une espérance plus forte et d’un plus grand désir du Ciel.