Comme il est agréable, au début de l’été, d’entendre Jésus nous inviter au repos ! La revue du Sanctuaire (je suppose que vous y êtes tous abonnés !), nous permet d’approfondir le sens du repos dans notre société agitée. Ne manquez pas de la lire.
J’ai eu autrefois la joie d’être en paroisse avec un diacre congolais. Il aimait dire : « Dieu est comme un lit ». La première fois, je l’ai fait répéter. Il m’a alors expliqué que le lit, chaque soir, nous prenait tels que nous étions, avec nos fatigues, nos énervements et nos pauvretés. Le lit nous offre le repos et n’exige en retour rien d’autre que de nous abandonner avec confiance à un sommeil réparateur.
Pour ces vacances je ne sais pas si j’oserais comparer Dieu a une chaise longue, mais il y a un peu de ça !
On accuse souvent les gens du midi d’être toujours fatigués… Je préférerais l’image de mon diacre. Dans le midi, on a une infinie confiance en ce Dieu auquel on s’abandonne volontiers.
Plus sérieusement, Jésus nous demande de devenir ses disciples pour trouver le repos. C’est vacances sont peut-être un temps où nous avons la liberté de suivre Jésus de plus près. Prier plus posément, plus longuement ; lire et cultiver notre foi ; servir en bénévole au sanctuaire. Autant d’occasions de briser le train-train habituel, de se renouveler en profondeur.
Mais Jésus précise que nous sommes les disciples d’un maître qui est doux et humble de cœur. Nous sommes, en effet, les disciples d’un homme pacifié , d’un homme qui n’a rien à prouver sinon l’infini de l’amour de Dieu qui ne peut se manifester que dans l’extrême humilité. Il est essentiel pour nous de nous reposer en Dieu. Ayant goûté à sa douceur et à sa divine petitesse, nous trouverons la paix intérieure, le repos de l’âme, la joie des humbles.
"Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange… "
La louange que Jésus exprime avec émerveillement vient éclairer notre dimanche. La prière de louange libère le fond de l’âme et nous centre sur les merveilles de Dieu. Jésus s’émerveille de la foi des tout petits.
Regardez ces enfants qui s’endorment dans les bras de leur maman. Ils sont l’image même de la confiance.
Écoutons le psaume 130 :
« Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux. Je ne poursuis ni grands desseins , ni merveilles qui me dépassent. Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère … ».
Oui, comme un petit enfant contre sa mère, trouvons le repos entre les bras de Jésus. Écoutons battre son cœur doux et humble. Il bat pour nous. Il bat pour toi. Écoute-le avec amour, avec attention, et tu trouveras le repos le plus profond, la joie la plus paisible, celle de l’enfant qui attend tout de Dieu.
Père Michel Desplanches