Homélie de la messe de veillée du 31 décembre

samedi 31 décembre 2022

Par Le P Michel Desplanches - Recteur -

Le Père Ludovic, qui fut pendant 12 ans recteur de ce sanctuaire, nous a tous sensibilisés à la question du temps qui passe, ce temps que l’on ne trouve jamais! Et nous voici au terme d’une année qui a été, encore une fois, compliquée et nos vœux de bonne année n’y ont rien fait, hélas!

Mais ce soir nous voulons nous poser paisiblement devant Dieu et regarder l’année écoulée non pas comme une succession de catastrophes mais comme un temps béni durant lequel le Seigneur nous a fait signe. En effet, tout au long du temps des hommes, Dieu place de petites lumières, des balises, des signes visibles de sa présence et de son action au milieu de nous. C’est notre histoire sainte personnelle.

Nous venons ce soir dire merci au seigneur de s’être manifesté à nous de façon parfois surprenante et inattendue. Il a guidé nos pas et révélé aux petits que nous sommes sa tendre proximité. Et c’est cela la cause de notre joie ce soir, avec toute l’Eglise.  Oui, nous voulons rendre grâce. Nous voulons "rendre au Seigneur pour le bien qu’il nous a fait" comme le dit le psaume 115.

Cette messe est donc une messe d’action de grâces.

Demain nous déposerons nos demandes pour l’année nouvelle qui commence, et il y en a des choses à demander !

Mais ce soir, nous laissons le meilleur de l’année écoulée remonter du fond de notre prière. Le Seigneur s’est révélé de bien des façons dans les mois qui se sont écoulés. Il s’est penché sur nous comme sur son humble servante. C’est pourquoi le Magnificat de la Vierge Marie remplit notre cœur de joie et de reconnaissance.

Il ne s’agit pas de refuser les difficultés de la vie ou de les nier, mais de nous obliger à discerner l’action de Dieu, ce que nous ne faisons que si rarement ! C’est pourtant le propre de notre vie de baptisé: discerner l’action de Dieu et en témoigner. Le monde qui nous entoure a besoin de notre témoignage paisible et heureux.

Oui, le Seigneur ne cesse de traverser nos vies, d’y semer sa grâce et de produire des fruits de bonté, de joie et de paix.

Ce soir déposons ces gerbes riches de lourds épis, promesses de partage, nourrissantes comme le pain de nos tables de fête . Notre regard n’est pas celui de tout le monde car nous scrutons l’invisible. Nous voyons et entendons ce que tant de générations qui nous ont précédées n’ont ni vu, ni entendu. L’Esprit-Saint est à l’œuvre à la manière d’un ferment. Invisiblement, il ne cesse de  soulever ce monde vers Dieu. Et ce soir, avec toute l’Eglise ,nous voulons crier : « Merci, Seigneur!».

 

Père Michel Desplanches

Recteur