Avignon, Blanot, Bordeaux, Dijon, Douai, Faverney,
La Rochelle, ou Turin et la liste est encore bien longue! Autant de villes où vous êtes peut être déjà passés et qui ont, comme plus de cent autres villes dans le monde, un point commun!
Dans chacune d’elle, Dieu a choisi de rappeler, par un miracle eucharistique, sa présence réelle dans le pain et le vin consacrés.
Une hostie consacrée qui se met à saigner,des morceaux de chair dans le calice après la consécration,ou encore un ostensoir en lévitation au milieu d’une église en feu…
Ce sont autant de miracles eucharistiques que Dieu a offert pour rappeler à ceux dont la foi est timide,que sous les espèces du pain et du vin : c’est bien Jésus Christ qui est réellement présent,c’est bien Jésus Christ qui est là comme il l’était, offert sur la croix, c’est bien Jésus Christ qui est là comme il l’étaitvivant à la résurrection,c’est bien Jésus Christ qui se donne en nourriture comme il l’a dit.
Et c’est d’ailleurs un miracle eucharistique qui a encouragé le pape Urbain IV en 1264 à instaurer la fête que nous célébrons aujourd’hui.
A Bolsène, un prêtre dubitatif avait été gratifié d’un miracle eucharistique pour guérir son incrédulité au sujet de la présence réelle.
Le Pape voulait saisir cette occasion pour raviver la foi eucharistique, pour stimuler la foi des fidèles en la présence réelle de Jésus Christ; il voulait que les fidèles découvrent davantage ce grand mystère du Christ qui se donne en nourriture pour les hommes.
Et sans doute qu’aujourd’hui encore nous avons besoin de redécouvrir la profondeur, l’immensité, la merveille, la dignité et la puissance de ce sacrement.
Tantum ergo sacramentum “un si grand sacrement” comme nous le chantons à chaque adoration.
Car le véritable miracle eucharistique, c’est celui qui se produit à chaque messe mais que seuls les yeux de la foi peuvent percevoir ; c’est celui qui se réalise à chaque fois que Dieu, se donnant à nous comme une nourriture, nous transforme de l’intérieur.
Le miracle de l’eucharistie n’est pas perceptible par les sens, et c’est ce que l’hymne du Tantum ergo rappelle : Praestet fides supplementum sensuum defectui. “Que la foi vienne suppléer à nos sens défaillants”
Une hostie consacrée ou non aura le même goût pour les papilles, mais par la foi, elle aura le goût de l’éternité et la saveur de la Vie divine, elle aura le goût du salut et la saveur de l’Amour Trinitaire.
Cher amis, le miracle de l’Eucharistie est double : d’une part, chaque messe est le lieu de cette transformation mystérieuse du pain et du vin en Corps et Sang du Christ, et d’autre part, chaque messe, chaque communion produit des fruits de salut et de joie :elle guérit, elle réconcilie, elle donne force, elle console, elle vivifie, elle consolide notre lien avec l’Eglise,…elle divinise.
Et il est là le véritable miracle de l’Eucharistie : Dieu vient au plus intime de mon corps et de mon âme “afin de demeurer en moi et pour que je demeure en Lui” Dieu vient au plus intime de mon être afin que je vive avec Lui et par Lui. Dieu vient en moi, afin que je vive éternellement.
Chers amis, Nous apprêtons à vivre ce miracle sans cesse renouvelé de l’Eucharistie : Puissions-nous donc, par une foi vive et une grande ferveur, reconnaître et accueillir le Sauveur Jésus Christ sous l’humble apparence de ce pain et de ce vin.
Que ce grand mystère accomplisse en nous ce que le Seigneur a promis, ainsi nous vivrons avec Lui et en Lui, éternellement. Amen.