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mercredi 5 décembre - Église saint Louis d'Antin
Sur la montagne
Par le Père Ludovic Frère, recteur du sanctuaire
Du 5 au décembre, Notre-Dame du Laus vient à la rencontre des Parisiens pour leur faire connaître son message de réconciliation. L'homélie ci-dessous a été prononcée par le père Ludovic Frère lors de la messe qu'il a présidée à l'église saint Louis d'Antin à 18h.
Généreuse en clins d’oeil, qui sont autant de témoignage de sa bienveillance à notre égard, la Providence divine a voulu qu’un prédicateur venant des Hautes-Alpes commente les lectures de ce jour, qui se passent toutes deux « sur la montagne » ; la montagne, comme lieu pour être rassasiés et consolés.
Le livre d’Isaïe nous a d’abord offert ce qui est certainement l’une des plus belles pages de la Bible, avec cette promesse : « Le Seigneur, Dieu de l’univers, préparera pour tous les peuples, un festin sur sa montagne ». Il détruira la mort, essuiera les larmes, enlèvera le voile de deuil et offrira un grand banquet.
Bien entendu, la montagne où cette grande fête se déroulera, c’est le Paradis, cet Au-delà qui nous est promis avec tant d’insistance par le Seigneur. Il ne s’agit donc pas d’un haut-lieu géographiquement située ; mais il reste que les montagnes nous offrent une expérience spirituelle toute particulière d’apaisement et d’espérance, qui annonce déjà la joie du Ciel.
D’abord, la montagne invite à l’humilité, quand on contemple des massifs qui nous ont précédés et qui nous survivront. Leur hauteur force le respect et inspire une puissance qui nous renvoie à celle du Créateur de toute chose.
Au sanctuaire Notre-Dame du Laus, la montagne nous offre un tel langage. Situé à 900 mètres d’altitude et entourée de beaux sommets, ce lieu a été choisi par la Vierge Marie pour 54 années de rencontres privilégiées avec une bergère, Benoîte Rencurel. Tel est l’écrin dans lequel s’épanouira un grand message de réconciliation, comme si la beauté des sommets et la paix des paysages étaient une invitation à la beauté de l’âme. Comme si la solidité des massifs nous appelait à lever les yeux vers une solidité bien plus durable encore, celle de Jésus-Christ
Il est la solidité de nos vies ; il est la nourriture de nos âmes, il est le banquet qui nous rassemble. Clairement, l’Evangile de ce jour, où Jésus gravit la montagne pour nourrir les foules, préfigure l’Eucharistie. Tous ceux qui suivaient le Christ avaient fait un effort, certainement important pour s’y rendre avec lui. Comme nous, ce soir, nous avons fait l’effort de venir jusqu’au Christ ; un effort qui est cependant bien peu de choses à côté du don que lui-même nous fait alors.
« Tous mangèrent à leur faim », précise l’Evangéliste pour conclure le moment grandiose de la multiplication des pains. Si nous suivons le Christ sur la montagne, nous aurons toujours de quoi manger à notre faim. Car tous nos désirs les plus vrais se trouvent assouvis en lui ; toute notre existence prend du sens et de la solidité.
Tout devient beau, en sa présence, même au cœur des drames les plus douloureux ou des obscurités les plus profondes. « Tous mangèrent à leur faim ». De cela, je rends grâce d’être un témoin privilégié, en servant un sanctuaire où, de manière évidente, le Seigneur se penche sur chacun d’entre nous pour nous nourrir, nous consoler, panser nos plaies, restaurer nos âmes.
Frères et sœurs, aujourd’hui encore, le Seigneur vient pour nous rassasier ; laissons-nous nourrir, laissons-Le nous combler de sa présence. Laissons-nous réconcilier avec Dieu. Amen.
ÉGALEMENT
Clip de présentation du sanctuaire
Interview du père Ludovic Frère (Radio Notre-Dame)