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Saturday 5 December - Surabondance de promesses !
Samedi 5 décembre 2020 – 1ère semaine de l’Avent
ParLe temps de l’Avent nous fait ressaisir toutes les promesses de la première Alliance, pour confesser qu’elles sont accomplies en Celui qui est déjà venu, et qu’elles seront portées à leur déploiement sur toute chose lorsqu’Il reviendra dans la Gloire.
Ainsi, en milieu de semaine, je vous invitais à accueillir d’une manière renouvelée toutes les promesses de l’Ancien Testament pour rendre grâce de leur accomplissement dans le Christ et pour préparer ce nouvel avènement par lequel tout se déploiera en tous.
Je vous propose alors d’en faire encore l’exercice avec vous aujourd’hui ; plus qu’un exercice, c’est une invitation à la louange pour les merveilles du Seigneur, à partir de la première lecture du livre d’Isaïe, qui nous offre un foisonnement de promesses. Selon la manière de les distinguer, on peut compter entre 10 et 14 promesses dans ce court passage biblique !
Je ne peux en retenir ici que quelques-unes, vous faisant part de celles qui m’ont le plus rejoint en les méditant, vous invitant aussi à vous demander lesquelles vous touchent le plus dans votre vie présente.
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La première promesse qui me marque, c’est la deuxième du récit : « à l’appel de ton cri, le Seigneur te fera grâce ». C’est d’abord une autorisation à crier vers le Seigneur. Notre Dieu n’attend pas des brebis silencieuses ; n’hésitez donc pas à crier vers Lui ; à Lui crier tout ce qui vous fait mal et tout ce qui vous inquiète.
Mais puisque cette promesse s’accomplit dans le Christ, reconnaissez aussi qu’en Lui tous nos cris sont entendus, toutes nos détresses sont saisies. Elles sont portées par le Seigneur sur la croix, où Lui-même prononce ce grand cri : « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Un cri qui récapitule tous les cris du monde depuis la chute originelle.
Et ainsi élevé sur la croix, le cri de l’humanité ouvre à la reconnaissance que le Seigneur n’est sourd à aucun cri, qu’il partage nos cris et qu’il les transfigure déjà en cris de joie.
Alors, pendant cet Avent, n’ayons pas peur des cris qui nous habitent, mais prêtons aussi davantage l’oreille aux cris du monde et aux cris de ceux qui nous entourent, pour apporter une lumière dans leur nuit : « il vient, le Rédempteur ! » Que nous sachions crier cette espérance : « il vient, le rédempteur, celui qui entend tous nos cris et qui y répond ! »
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La deuxième promesse qui me touche nous fait passer de la bouche aux oreilles. Après la promesse du cri, la promesse de l’ouïe : « Tes oreilles entendront derrière toi une parole : "Voici le chemin, prends-le !" » Une parole qui indique le chemin, c’est tellement précieux pour nous qui sommes souvent déboussolés dans la vie !
En Jésus-Christ, cette promesse est accomplie, d’un accomplissement qui la dépasse : le Seigneur ne donne pas seulement une parole à entendre ; Lui-même est la Parole qui prend chair. Le Fils éternel ne fait pas qu’indiquer un chemin ; Il est Lui-même « le Chemin ». La parole qui montre le bon chemin n’est donc plus seulement une loi, une indication pour avancer droit : c’est une personne à suivre, Jésus-Christ.
Alors, pendant cet Avent, écoutons avec plus d’ardeur la Parole qui prend chair ! Dans quelques semaines, nous contemplerons la Parole éternelle silencieuse, dans l’enfant qui ne peut encore prononcer un seul mot. Et nous attendons son retour, parole plus forte que tous les bruits du monde, qui viendra tout saisir dans un jugement parfait.
C’est pourquoi, si vous avez déjà mis en place votre crèche, je vous invite à placer, entre Marie et Joseph, une Bible ouverte. Et ainsi, pendant tout l’Avent, vous pourrez confesser plus concrètement que la Parole vient nous visiter, qu’elle est en personne le chemin de vérité et qu’elle reviendra tout récapituler.
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La troisième promesse que je retiens est cosmique : « le soleil brillera sept fois plus ». J’y vois une annonce du Sauveur ne venant pas seulement pour l’humanité, mais pour la création entière. Le Christ vient apporter à tout le créé une lumière nouvelle : « sept fois plus », ce n’est pas une quantité, c’est une ouverture à la plénitude à travers ce chiffre parfait.
Naissant dans la nuit de Bethléem, Jésus apporte la lumière au monde. Toute créature est touchée par cette lumière ; toute créature resplendit en cette lumière ; et quand il reviendra dans la Gloire, le Seigneur rendra toute créature resplendissante de vie dans sa lumière éternelle.
Cette promesse accomplie dans le Christ nous appelle donc à jeter sur tout le créé une lumière nouvelle, pleine d’admiration et de respect. Dans la crèche, l’âne et le bœuf, les moutons et les chameaux, et même la paille sur laquelle sera couché l’enfant Jésus participent à ce déploiement de vie ! Voilà qui nous appelle à un Avent respectueux de toute vie humaine et de tout le vivant.
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Écoute de nos cris, Parole qui montre le Chemin et soleil qui brille 7 fois plus : telles sont les 3 promesses qui m’ont le plus marqué dans cette première lecture. Je vous renouvelle mon invitation à faire, vous aussi, cette méditation sur les promesses du récit d’Isaïe pour découvrir celles qui vous touchent personnellement, celles qui vous appellent à une conversion peut-être, en tous cas celles qui vous aident à entendre cette Parole par laquelle s’est terminé l’évangile d’aujourd’hui : « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. » Oui, en contemplant tout ce que l’on reçoit gratuitement dans l’accomplissement des promesses divines, comment ne pas vivre une vie plus libre, plus donnée, plus gratuite !
Maranatha, viens Seigneur Jésus !