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Wednesday 4 November -
Homélie du mercredi 04 novembre 2020 (Lc 14, 25-33)
Par le père Miguel Mekena-Mekongo
Frères et Sœurs, qui participez à cette eucharistie de chez vous à travers les écrans, loué soit le Saint Nom de Jésus Christ.
Aujourd’hui, l’évangile que nous venons d’écouter nous fait réaliser que nous pouvons être dans la foule qui fait route avec Jésus sans malheureusement être son disciple.
Saint Luc nous dit que de grandes foules faisaient route avec Jésus. Il y en a qui ont rejoint la foule parce qu’ils ont entendu le récit de miracles ou alors ont vu la Puissance de Jésus se déployer dans ses paroles et ses actions. Et Jésus laisse cette foule le suivre jusqu’au moment où il veut en faire ses disciples. Il les oblige à s’arrêter, à se poser un certain nombre de question afin de ne pas céder ni à l’enthousiasme ni à la précipitation. Il les invite à s’asseoir et à peser, calculer, juger et évaluer leur engagement, pour que ce ne soit pas une entreprise vaine, une pure perte de temps.
Pour ce faire, Jésus leur donne trois consignes :
v 1ère consigne : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs… », il peut se mêler à la foule, mais il ne sera pas mon disciple. Car choisir de faire route avec Jésus comme disciple, c’est le faire sans ambiguïté. Sans « Oui…, mais… ». « Oui Seigneur, tu es contre le fait de supprimer la vie d’un innocent, mais mon mari ne veut plus de fille, en attendant le garçon que tu m’enverras, je vais sauver mon mariage en avortant ». « Oui…, mais… » ! Combien de « Oui…, mais… » objectons nous au Seigneur au nom de l’affection que nous pensons éprouver pour des personnes. Jésus ne nous invite pas à abandonner nos responsabilités familiales. Nous les avons reçues de lui, et la Famille et le Mariage s’inscrivent dans son projet de salut pour notre société et pour l’humanité. Notre Seigneur nous rappelle que celui qui le suit comme un disciple ne doit jamais perdre de vue que la priorité c’est l’Evangile, en couple, en famille et en amitié, parce que ce n’est que de cette façon que ces réalités contribueront à l’épanouissement de l’homme.
v 2ème consigne : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite » a beau se mêler à la foule de ceux qui me suivent, mais il n’est pas mon disciple. Ici, Jésus est honnête envers nous quant à ce que signifie « le suivre » : Porter sa croix. Ne nous leurrons pas, Jésus ne nous invite pas à porter nos croix pour faire des provisions de bois de chauffage pour l’hiver. C’est pour être crucifié. Jésus avec qui nous faisons route a porté sa croix jusqu’au Golgotha, le lieu de sa crucifixion. Avons-nous déjà atteint le Golgotha avec nos croix personnelles ? Sommes-nous prêts à présent à y offrir nos vies ? N’hésitons pas ! Et Saint Paul rappelle ceci aux disciples du Christ, quand il dit à Timothée : « Si nous mourrons avec lui, avec lui nous vivrons » (2Tm2, 11).
v 3ème consigne : « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient » reste dans la foule, mais il ne se distingue pas comme mon disciple. Des 3 consignes, voici la plus pénible. Nous pouvons renoncer à bien des choses, mais il est plus difficile de renoncer à certaines autres. Le Seigneur nous invite à nous distinguer de la foule, en renonçant à TOUT ce qui nous appartient. Mais le Seigneur ne nous le demande pas pour nous exposer aux malheurs, mais pour mieux prendre soins de nous. Il nous invite spécialement à renoncer à ne compter que sur nos propres forces dans l’épreuve et nous en remettre entièrement à sa Force. A renoncer à notre façon d’agir pour nous fier entièrement à son mode d’agir. A renoncer à nos opinions pour faire confiance à sa Sagesse. Mais qu’il est difficile pour nous de renoncer à penser et à agir par nous-mêmes pour laisser le Christ penser et agir en nous et à travers nous !
Aujourd’hui, nous chrétiens, au nom de nos convictions, nous nous construisons notre propre religion. Oui, je suis chrétien, mais j’adhère à la réincarnation de l’âme, et pas à la résurrection de la chair ; Oui, je suis chrétien, mais je trouve le sacrement de la confession ridicule ; Oui, je suis chrétien, mais c’est quoi cette histoire de concevoir du Saint Esprit ; Oui je suis chrétien, je préfère nettement le Yoga à l’Adoration au Saint Sacrement ; Oui, je suis chrétien, mais je suis totalement favorable à la dissolubilité du mariage, à l’avortement, la GPA, PMA, l’euthanasie etc. Qui ne renonce pas à ce qui lui appartient même à ses convictions les plus géniales pour s’unir entièrement aux convictions du Christ, ne peut pas être son disciple.
Prions, par l’intercession de Saint Charles Borromée et Notre Dame du Laus, afin que nous devenions et demeurions de vrais martyrs de l’Evangile, spécialement en ce moment où le monde a tant besoin du Salut qu’apporte le Christ.
Loué soit Jésus-Christ !