La chapelle du Précieux-Sang

Chapelle du Précieux-Sang

Un événement : à l’automne 1669

     Un jour d’automne 1669, la bergère du Laus se sent appelée à venir prier devant une croix marquant l’entrée du hameau. Elle y vit une rencontre formidable :  « Jésus lui est apparu (d’abord) deux fois tout sanglant à la croix, lui disant : ce que vous me voyez souffrir n’est plus ce que je souffre à présent, mais c’est pour vous faire voir ce que j’ai souffert pour les pécheurs et l’amour que j’ai eu pour eux. Une autre fois, la croix était toute sanglante et les anges étaient à genoux au pied de la croix, lui disant beaucoup de choses des souffrances de Jésus.
Si cette vision eût duré plus longtemps, cette bonne fille serait morte de douleur. »
Ces deux événements mystiques, ainsi que trois autres apparitions du Crucifié sur cette croix, vont être déterminants pour Benoîte : elle va y puiser le désir de se donner plus généreusement pour la conversion des pécheurs. Cette croix a été conservée puis déposée dans une chasse et entourée d’une chapelle à huit côtés appelée la chapelle du Précieux-Sang.

Un message pour aujourd’hui

     L’amour pour les pécheurs : Si Jésus se manifeste à Benoîte comme il était à la croix, c’est pour qu’elle saisisse jusqu’où va l’amour sauveur.
À chaque fois que nous regardons une croix ou que nous faisons le signe de croix, nous pourrions pareillement nous émerveiller de l’amour infini que Dieu nous porte et que le Christ a vécu jusqu’au bout sur la croix.

     Nous unir au Christ en croix : cet amour divin révélé sur la croix interroge notre propre désir d’aimer. Devant tant d’amour, qui resterait de marbre ? L’appel du Christ à renoncer à soi pour le suivre en portant sa croix retentit particulièrement au Laus, non pas comme un renoncement à vivre,
mais comme un renoncement pour vivre.

Une proposition de démarche

     La chapelle du Précieux-Sang reste ouverte jour et nuit.
Chacun peut donc trouver le moment favorable pour s’y rendre. Elle se trouve à environ 800 mètres du cœur du sanctuaire. En arrivant devant cette chapelle qui fait mémoire de l’amour du Christ pour les pécheurs, on peut redire le traditionnel acte de charité :

     Mon Dieu, je t'aime de tout mon cœur et par-dessus toute chose,
parce que tu es infiniment bon et infiniment aimable,
et j'aime mon prochain comme moi-même pour l'amour de toi.

     En entrant dans la chapelle, on peut faire un beau signe de croix,
lent et conscient, pour manifester notre amour de la croix glorieuse,
par laquelle nous recevons le salut.

     En contemplant la croix, on peut déposer à son pied un fardeau qui nous pèse ou qui pèse sur l’un de nos proches ou sur la vie du monde. En abandonnant ce fardeau à l’amour sauveur, croyons que le Seigneur l’a déjà porté sur sa croix et mystérieusement transfiguré en puissance de vie.