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Les Manuscrits du Laus
François GRIMAUD
François Grimaud est le premier témoin contemporain et biographe.
Dans les années 1650, il devient procureur à Gap et juge de la baronnie d'Avançon, dont dépend Saint-Etienne d'Avançon, village natal de Benoîte.
En août 1664, il est donc témoin oculaire des événements et de la grande et dernière apparition au Vallon des fours, le 29 août. C'est là que la "belle dame" révèle à Benoîte son identité: "Dame Marie".
Durant l'enquête d'août 1664, il apparaît comme un témoin réfléchi, probe, et consciencieux, auquel on ne raconte pas de balivernes et qui inscrit les faits avec précision. Il sait rester ferme et bienveillant, sachant faire surveiller discrètement Benoîte.
Il a été manifestement marqué par Benoîte puis par le Laus. Sa fille Charlotte y fut guérie. Il sentit lui-même les parfums, et reçut cette onction spirituelle en 1666.
François Grimaud reste, une fois convaincu de l'authenticité des apparitions de la Vierge Marie, d'une loyauté et d'une fidélité courageuses. Administrateur temporel du pèlerinage de 1666 à 1669, il remplit sa fonction et sait s'effacer.
Il apparaît comme un homme de prière et de jugement, humble serviteur du Laus, remplissant pleinement sa fonction de laïc et son devoir d'état.
Jean PEYTIEU
Jean Peytieu, prêtre du diocèse d'Embrun, entre dans l'histoire du Laus et de Benoîte comme observateur dès 1665.
A partir de 1669, il devient l'un des directeurs du pèlerinage. Il le restera jusqu'à sa mort le 19 mars 1689.
Pendant 20 ans, il est au coeur des événements comme témoin et acteur particulièrement dévoué.
Dans ses écrits, il y a trois démarches essentielles:
- convaincre l'archevêque d'Embrun (c'est l'objet de son Rapport de 1671 et 1672);
- noter les événements au quotidien (c'est l'objet de son Journalier des années 1684 et 1685);
- tenter d'apporter une présentation historique (c'est l'objet des Mémoires Historiques regroupées en 1688 et 1689).
Confesseur de Benoîte et des pèlerins, il connaît les événements de l'intérieur. C'est l'intérêt essentiel de son oeuvre, celle d'un homme, d'un prêtre qui vécut les faits pendant 20 ans, au coeur des rencontres, des confidences, des témoignages.
Pierre GAILLARD
Il intervient directement en 1665 pour vérifier personnellement les rumeurs, puis pour s'engager profondément dans le pèlerinage et dans la vie de Benoîte dont il devient le confesseur.
Il travaille pour le Laus de 1665 jusqu'à sa mort en 1715.
Il est soucieux de la vérité et cherche toujours la véracité des événements auprès des autres auteurs, de la mère de Benoîte, des témoins, surtout et toujours auprès de la Servante de Dieu, à qui il relit et fait corriger tous ses écrits.
Il est vicaire général de l'évêque de Gap, official et archidiacre, docteur en théologie et en droit canon, aumônier du roi.
Ses écrits occupent les 4/5 des volumes reliés des Manuscrits du Laus.
Son originalité est de tenir compte de l'ensemble des sources, de son expérience personnelle et du témoignage direct de Benoîte.
François AUBIN
Après les différentes enquêtes (1665, 1670, 1671), l'influence du Laus ne cesse de croître. Les guérisons et surtout les nombreuses conversions sont à l'origine de ce rayonnement grandissant.
Le pèlerinage s'est enraciné lorsque le frère Aubin, ermite, vient s'installer à deux lieues du Laus, dans un ermitage dépendant de l'évêché de Gap.
François Aubin vivra ainsi de 1650 à 1733. Il est témoin des événements; il voit, entend, écoute Benoîte, les chapelains du Laus, et les pèlerins.
Il a cette particularité de garder l'estime des plus fidèles du Laus et d'être l'ami et surtout le confident de Benoîte.