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Sunday 10 May

5é dimanche de Pâques

Dimanche 10 mai 2020 - 5e Dimanche de Pâques

Homélie du père Ludovic Frère, recteur du sanctuaire

Perspectives lointaines et proximité du Christ

 

« Montre-nous le Père, cela nous suffit ! », dit Philippe. Devant l’immensité du mystère, le disciple souhaite un horizon bien défini. Comme nous, peut-être, en ce moment : nous désirons l’horizon bien défini des modalités de déconfinement ; l’horizon bien défini d’une maîtrise de nos projets ou de certitudes pour les vacances d’été. Nous pensons avoir besoin de ces objectifs précis pour construire notre vie et la rendre solide. « Montre-nous le Père, cela nous suffit », dit l’apôtre qui veut maîtriser les choses.

 

De l’inédite épreuve commune du confinement, nous devrions garder d’abord cela : une expérience déstabilisante, parce que beaucoup de nos objectifs ont été mis à plat. Avant le confinement, notre vie était certainement orientée vers des projets bien définis, avec leurs échéances maîtrisées. Depuis la mi-mars, il nous a fallu apprendre  - ou du moins l’accepter, car on n’a pas pu faire autrement – à vivre sur autre chose que sur nos projets à nous. Quand plus rien n’est fixé, quand tout ce qui était programmé se trouve déprogrammé, que reste-t-il ?

 

L’expérience du confinement rejoint alors d’autres bouleversements de vie, souvent plus graves, que certains parmi nous vivaient déjà auparavant, comme à l’annonce d’une maladie, ou en tombant dans le chômage, ou en vivant une séparation ou en subissant un deuil… quand survient un grand bouleversement, des objectifs bien définis tombent tout-à-coup par terre. On se sent alors bloqué dans l’élan de vie et les projets d’avenir.

 

Ainsi, depuis près de deux mois, impossible de regarder au loin : dès qu’on se fixe une échéance, elle tombe d’elle-même et nous voilà repartis de zéro : 15 jours de confinement, puis 15 jours supplémentaires, puis le Graal du « 11 mai », au vert ou au rouge, pour qui ? à quel âge ? pour quels lieux ? Bien sûr, il n’est pas illégitime de vouloir savoir ce qui va advenir et comment s’organiser pour cela. Mais l’expérience existentielle et spirituelle que nous vivons mérite d’être analysée, à la lumière de l’évangile de ce dimanche qui me semble justement interroger nos désirs de maîtrise.

*        *         *

 

Car l’impossibilité de maîtriser notre vie, c’est peut-être l’épreuve spirituelle la plus difficile et la plus salutaire que ce temps de confinement nous fait expérimenter. « Montre-nous le Père, cela nous suffit. » Philippe voudrait quelque chose de bien fixé. Jésus lui répond : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie ».

 

À l’apôtre qui cherche à maîtriser quelque chose de bien déterminé, le Christ se propose comme « le chemin » : non pas un point d’arrivée bien programmé, mais une route à parcourir. Jésus se présente aussi comme « la vérité » : non pas une vérité à capturer, mais à chercher et à servir. Il se révèle comme « la vie » : la vie qu’on ne peut jamais dominer, mais qu’on doit laisser jaillir ! « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie » : on n’est pas ici dans une réalité à maîtriser, mais dans une foi qui se laisse porter et qui accepte de rester suspendue à plus grand que soi.

 

Alors, vous laissez-vous vraiment porter par votre foi ? Ne cherchez-vous pas plutôt à maîtriser les choses : répondre à toutes les questions sur Dieu, arriver à tout comprendre de la Bible, ou chercher des formules de prière plus efficaces que d’autres… ?

*        *         *

 

En cette veille de déconfinement officiel et progressif en France – je ne sais ce qu’il en est pour vous qui participez à cette messe depuis d’autres pays, mais l’expérience me semble tout aussi valable-, je vous invite à prendre le temps de faire le point sur ce que ces semaines de confinement vous ont apporté spirituellement et sur ce qu’elles peuvent changer désormais dans votre vie spirituelle.

 

Je pense qu’il y a beaucoup d’enseignements à en tirer. Non seulement parce que l’impossibilité de nous rassembler pour l’Eucharistie est venue interroger notre pratique religieuse ; non seulement parce que le confinement physique est venu mettre en lumière un confinement bien plus étouffant encore, le possible confinement dans l’égoïsme ; non seulement parce que vous avez pu redécouvrir, en famille ou en couple, la réalité de l’Église domestique… Tout cela est bien sûr important ; ça fait incontestablement partie des grands fruits spirituels que nous avons pu cueillir au cours de ces dernières semaines.

 

Mais ces fruits pourraient s’affadir, ils pourraient même pourrir sur place s’ils n’étaient portés par une réalité plus fondamentale encore : l’être humain pense trouver sa sécurité dans la maîtrise des échéances, il aime avoir la main sur le lointain pour se rassurer – avoir de l’argent devant soi, prévoir ses vacances, organiser sa vie et peut-être même ses obsèques. Tout cela, peut-être, au risque de disqualifier le moment présent.

 

*         *          *

 

Voilà, me semble-t-il, le plus grand enseignement de ce temps de confinement : nous faire habiter plus consciemment et plus patiemment le moment présent.

 

Il y a d’abord là quelque chose de l’ordre de nos mécanismes psychologiques. Ainsi, sur les plateaux des journaux télévisés et dans de nombreux articles de presse, des psychologues se relaient actuellement pour répondre aux questions sur les incidences psychologiques du confinement.

 

Or, leur approche est souvent celle-ci : les personnes qui vivent le mieux le confinement, ce sont celles qui ne sont pas seulement tendue vers l’échéance d’en sortir, mais qui savent vivre l’instant présent pour ce qu’il est. C’est sans doute vrai aussi dans une maladie, ou en prison. C’est vrai, à un autre niveau, pour des parents qui attendent un enfant ou pour des couples qui se préparent au mariage : n’attendre que le terme d’une échéance, c’est manquer d’accueillir ce qu’il y a vivre au présent… et donc, en fait, c’est manquer de vivre, tout simplement ! Car seul le présent est le moment que nous vivons. Le disqualifier au bénéfice d’un futur attendu, c’est risquer de perdre le goût de vivre.

*         *          *

 

Mais dans la foi, cette réalité psychologique est complétée, ou plutôt fondée, sur une autre réalité : le Seigneur est tout proche. L’être humain aime regarder au loin… quand le Seigneur, Lui, se révèle tout proche !

 

Ce grand bouleversement, vous l’avez peut-être perçu en vous, au cours de ces semaines de confinement : découvrir combien le Seigneur est là, tout proche, vraiment présent à cet instant à vivre, sans disqualifier ce présent dans l’espérance d’un avenir meilleur.

 

Oui, le Seigneur est là, chez vous, maintenant. Ne fuyez pas dans vos rêves d’avenir, alors que le Ressuscité vous rejoint dans l’instant présent ! Regardez : Il est là, sous vos pieds… Puisqu’il se révèle comme « le chemin » et que nous voulons avancer vers le Père, dans l’Esprit, Jésus est là, sous nos pieds, pour nous guider, pas à pas. Même si vous ne pouvez pas bouger d’un fauteuil ou d’un lit, Jésus est là, à l’instant-même, pour accompagner votre pas de sa douce et forte Présence.

*         *          *

 

Alors, le monde d’après, ce sera quoi ? Bien malin qui peut le dire ! Mais je crois qu’on peut en être certain : la vie chrétienne d’après, ce sera pour chacune et chacun d’entre nous une conscience plus vive que le Christ ressuscité est là au quotidien, et qu’on ne peut fonder sa vie sur des projets à échéances déterminées sans oublier que l’échéance la plus essentielle, c’est le moment présent, où le Christ est là.

 

Bien sûr qu’il faut des projets, avec une belle ambition chrétienne de pouvoir les mener à bien. Évidemment, la vie sur Terre est pleinement tendue vers son accomplissement dans la Béatitude éternelle. Mais jamais le Christ et jamais l’Église vivant de son Esprit n’ont invité à disqualifier la vie sur Terre dans l’attente de la joie éternelle.

 

L’espérance chrétienne n’est pas la fuite dans un avenir rêvé : l’espérance chrétienne, c’est l’accueil d’une promesse qui se déploiera éternellement dans la mesure où nous l’accueillons au présent. Voilà pourquoi Jésus, me semble-t-il, conclut ses paroles d’aujourd’hui par cette révélation bouleversante :  « Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père »

 

Oui, nous pouvons faire, dans l’instant présent, comme Jésus, et même tous ensemble plus grand que Jésus parce que nous unissons nos forces en Celui qui est à la fois réellement là maintenant, qui est le chemin sur lequel nous avançons et qui est parti vers le Père pour nous préparer une place éternelle. Voilà ce qui donne toute sa force à notre vie présente !

 

C’est dans cette réalité-là, cette réalité de plénitude, que nous vivons nos vies quotidiennes pourtant tellement limitées : habiter l’instant présent de toute la force du Seigneur, permettant d’avancer sur le Chemin qu’il est Lui-même, et de faire comme Lui, triompher le bien !

 

Ainsi, depuis que le Christ a traversé la mort et vaincu le mal, plus besoin de se rassurer par la maîtrise de notre vie sur Terre : tout nous est donné par pure grâce, tout est porté par le Seigneur à chaque instant, tout est habité par sa présence. Cessons de regarder au loin, car le Seigneur est tout proche. Ne craignons rien, car le Seigneur est tout proche. Alléluia !

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